Chères femmes, chers hommes,

Des personnes ont fait écho à ma proposition de venir chez elles pour partager sur les sujets qui sont les miens. L’hiver est propice à ce retour à soi, à sonder ce qui nous traverse, nos humeurs, nos émotions, nos besoins changeants, nos douleurs …

Le cadre d’une rencontre entre femmes peut permettre d’accéder à cette ouverture, de libérer et pourquoi pas de vivre des synchronicités qui renforcent nos ressentis du moment. 

Chaque rencontre est différente et m’enrichit. Pour moi, il ne s’agit pas de faire une conférence mais de vous donner une base d’échange, d’alimenter les réflexions en fonction des prises de paroles, des manières d’être et de ressentir. Des témoignages en retour me permettent de mesurer ce qui se trame pour nous en ce moment.

Une des premières remarques, émanant de quelques femmes, à l’issue de ma présentation sur le Féminin/Masculin en nous, vient questionner l’intérêt de s’identifier à « je suis née femme » et alors ? Certaines d’entre nous ont le sentiment qu’elles sont d’un genre neutre et au cours de l’échange, leurs témoignages montrent qu’elles découvrent la richesse de parcourir leur histoire à la lumière de leur genre. L’Histoire peut être à l’origine de cet oubli, de cette neutralité et il est passionnant, à mes yeux, de se poser la question.

D’autres femmes se questionnent et mettent des mots, sur leur manière d’être femme, d’habiter leur corps, leur cycle ou l’après cycle, de vivre ou pas une sexualité (sans jugement), d’avoir des compréhensions sur l’ histoire de leur filiation maternelle, les rapports en tant que mère/femme à nos enfants, notre créativité, le besoin de s’isoler … Prendre la parole dans ces espaces est un exercice auquel beaucoup de femmes ne sont pas entraînées et c’est l’expérience qui nous amènera à sortir de nos silences et de nos isolements.

A plusieurs reprises, des femmes ont évoqué les prises de conscience qu’elles font au moment de l’échange.  C’est un grand cadeau qu’elles font au groupe. Cela démontre leur confiance et rejaillit sur l’ensemble du groupe, de manière plus ou moins perceptible.

Pour terminer, je dirais que mon expérience montre que beaucoup de femmes sont attirées par ces espaces d’échange même si des réticences se manifestent. Notre besoin de nous relier, de partager, de communiquer s’inscrit comme un besoin fondamental, et majeur dans la période que nous traversons. Il est indéniable que les hommes, certains l’expriment, ressentent ce même besoin. Leur passage à l’acte est difficile, voire très difficile. Nous pouvons les y encourager.

Que ce mois de Décembre vous donne l’occasion de vous réunir, de vous émerveiller de la magie du collectif familial, amical … en étant dans le moment présent !

Avec plein d’amour pour cette fin d’année

Chaleureusement

Colette

Colette